Un tatouage est un dessin décoratif et/ou symbolique permanent effectué sur la peau. Auparavant, il était le plus souvent effectué avec de l’encre de Chine ou des encres à base de charbon ou de suif. De nos jours il s’agit plus d’encres contenant des pigments industriels. Il existe différentes couleurs d’encre et même une encre transparente qui ne réagit qu’à la lumière noire : ce type de tatouage est appelé tatouage « UV » ou « Blacklight »1. Le tatouage est considéré comme un type de modification corporelle permanente.

La technique du tatouage consiste à injecter l’encre sous la peau à l’aide d’aiguilles ou d’objets pointus. L’encre est déposée sous la peau entre le derme et l’épiderme. La profondeur de la piqûre varie de 1 à 4 mm en fonction des types de peau et des parties du corps, les zones les plus épaisses se situant dans le dos, les coudes et les genoux.

Le tatouage est pratiqué depuis plusieurs milliers d’années dans le monde entier. Il peut être réalisé pour des raisons symboliques, religieuses ou esthétiques. Dans plusieurs civilisations, il est même considéré comme un rite de passage à cause de la douleur endurée lors de la réalisation du motif.

C’était aussi un mode de marquage utilisé pour l’identification des esclaves, des prisonniers ou des animaux domestiques.

Étymologie

Le mot vient du tahitien tatau, qui signifie marquerdessiner ou frapper et dérive de l’expression « Ta-atouas ». La racine du mot, ta signifie « dessin » et atua signifie « esprit, dieu ». Le docteur Berchon, traducteur du deuxième voyage de Cook vers Tahiti en 1772, employa pour la première fois le mot tattoo ; le mot sera francisé en « tatouage» à la fin des années 1700. Il est d’abord introduit dans le Dictionnaire de l’Académie française en 17982, puis dans la première édition du dictionnaire de Littré en 18633. Dans sa prononciation, ce mot est commun à la plupart des langues polynésiennes (le tahitien, le samoan, le tongien, le maori de Nouvelle-Zélande et l’hawaïen).

Au Japon, le tatouage traditionnel pratiqué à la main est appelé irezumi (入れ墨 ou 入墨, irezumi?, littéralement « insertion d’encre »), le terme plus général pour désigner le tatouage est horimono (彫り物 ou 彫物, horimono?, littéralement « sculpture »).

Pour les Maoris, le tatouage avait pour fonction de différencier les individus selon leurs rang social.